Rencontre dans la clairière aux coquelicots

Ce matin, je me levais de bonne humeur. Il faisait beau et le fond de l'air était frais. Une parfaite journée de printemps. Je m'étirais et fi ma toilette. La pille de gibier était à moitié remplie. Moi qui avais une superbe envie de me dégourdir les pattes, ça me donnait une bonne raison de courir dans la lande. Le clan commençait à se réveiller. Il fallait agir vite si je voulais partir en solitaire. D'un bond, je sorti du camp et filais à la vitesse de l'éclaire dans la lande. Je ne savais pas où j'allais exactement. Mes pattes me conduisaient je ne sais où alors que mon esprit profitait de la vitesse et du vent frais. En réalité, c'était aussi cette solitude qui me faisait de bien. Personne à gérer et être géré par personne. Une bande rouge se dessinait au loin. La clairière aux coquelicots. Le temps que je réalise où je me trouvais et que je me demande pourquoi j'étais là, je flairais déjà l'odeur d'un rongeur. C'était un gros campagnol. Le plus gros depuis des lunes! Je n'hésitais pas une seconde.Il n'avait aucune chance. Ni une ni deux, je lui sautais dessus et l'achevais d'un coup de croc. Avais-je le droit de chasser en territoire neutre? Ce n'était pas si grave, un seul campagnol. Pour pas que tous le monde s'offusque au camp en sentant son odeur, je le mangeais sur place. Une fois mon repas engloutit, je m'étirais et me roula par terre, au milieu des coquelicots et des abeilles. Soudain, le vent m'apporta une odeur de félin. Il n'était pas de mon clan et puait la charogne. À pas de loup, je m'approchais en direction du félin inconnu. Je l'aperçu enfin derrière un buisson d'aubépine. C'était un solitaire. Mais il n'avait pas l'aire aussi cruel que dans toutes les histoires qu'on racontait au sujet de ses semblables. Il pourchassait un papillon, tel un chaton! De plus en plus intrigué, je me préparais à bondir et à l'interroger. Avant toute chose, je vérifiais qu'il n'était pas accompagné. Personne. je pris mon élan et atterrissais juste devant lui. Il était blanc. Sa carrure était tout aussi imposante que la mienne. Nous étions à armes égales.

- Que fais tu ici? Je croyais que les solitaires n'aimait pas les fleurs, fis-je avec une pointe d'ironie dans la voix.

Sanglante Addiction. ”

« Don't let me tell you that I think to you. Because you're just a little shit for me ~»

Le vent souffle. Toujours, dans cette continuité que tous avons à lui envier. Avoir envie de le sentir en nous, ce courant de liberté. C'est ça, l'inconvegnant quand on est vivant. Nous sommes limité par les barrières de notre enveloppe charnelle. Nous sommes enfermé dans un corps faible. Comme tu aimerais être libre d'aller ou bon te semble. De rejoindre ta moitié là haut. Tu souris. Quel doux souvenir... Amère, aussi. Bien entendue, il y a toujours de l'amertume à être ce qu'elle n'est pas; n'est plus. Ce qui veut simplement dire que tu es vivant. Tu es ici depuis combiens de temps, dis moi ? Tu ne comptes plus le temps. Il peut s'écouler, tu n'en a rien à faire. Toi, tout ce que tu veux, c'est te venger. Venger... VENGEANCE.

Sans compter les cris de rage de ton âme démentelées, tu te lèves en cette matinée horriblement normale. Quel stupide chose qu'est la normalitée. Tu préfèrerais que le ciel soit rouge. Rouge sang, signe de mort. Rouge levant comme soleil une aube écatombale... Trève de plaisanterie, l'heure n'est pas aux poèsiques phrases que tu laches sans réflechir. Tu dois te nourrir. Pas te nourrir dans le sens t'alimenter, non. Te nourrir de quelque chose de croustillant, au gout doux-piquant de globule rouge. Non, tu n'es pas cannibale. Juste fous. Ah la folie... Douce démence qui attire vers de sombres abysses. Hu? Ok, ok, j'arrête. La solution à tout tes problèmes serait simplement de te tuer. Rejoindre ceux qui, il y a longtemps, t'ont fait ressentir des émotions. Parce que maintenant tu n'es rien. Qu'une carcasse vide de toute émotions, de toute joie de vivre. Pourquoi être encore ici? Pour... Te venger. Vengeance est ton mot préfèré. Tu te lèves avec, te couche avec, t'assomes avec ce simple mot qui en dis long. Trèèèèès long... Sur ce que vous ne savez pas ! Eheh, tu n'es pas prêt de tout avouer. Tout ce qui te vaut une haine éternelle envers les clans; Mais tu le ressens; Et tu l'exprimes à ta manière. Compliqué, incohérent ? Tout comme tu l'es, en fait.

Ce matin, comme depuis des années, tu te lèves seul dans un refuge souterrains, ancienne tanière de renard. Après être sortie pour voir le temps qu'il fait, tu pars chasser un truc pour t'occuper. Pas pour manger. Tu es tellement rachitique que tes côtes saillantes font peur. Mais tu te sens en parfaite santée, et ce n'est pas faux. Sans même faire ta toilette, tu t'arrêtes plusieurs fois. Guettant un éventuel amusement matinal. Tu n'es pas stupide. Mais pour toi le temps; qui t'appartient pleinement; ne doit pas non plus être gaspillé à de si stupides broutilles. Tu avances sans trop savoir ou aller, guidé par de doux souvenirs. Ah les souvenirs... Ton seul raccord avec l'humanité. Sinon tu ne serais qu'une boule de chaos vide de sentiments autre que la Haine. La soif de Vengeance. Awh, stupide vie. Stupides clans; Stupide mort, aussi. Tu ne sais plus ou en donner de la tête. C'est perdu dans un tourbillon d'ombre que tu revois le chaton innocent, mais répugné par ses parents, que tu étais il y a fort longtemps. Tes formes noires sur le visage ne t'ont jamais apporté aide quand tu étais jeune; En fait, ça te rendais terrifiant. Parce que tu étais diffèrent. Maintenant, ça te donnes tout un charme mystérieux et propre. Oh, je ne dirais pas le contraire, tu es beau. Si tu te soignais un peu plus, du moins...

Un papillon éffronté te caressas les moustaches. Un papillon qui se moque de sa vie, si futile est ce papillon... Tu te mets brusquement à le hair de sa liberté, de son ignorance, de son innocence. D'un coup de patte rageur tu tappas à côté pour le faire fuir. Mais pris d'une envie suite, tu lui sauta dessus et l'acheva. Stupide, impulsif, mais au moins c'est réglé. Quand la voix te fis te raidir légèrement, imperceptiblement. Arrogante, moqueuse. Avec évidence cette voix appartient à un félin de clan. Tu te tournes très lentement, sans gêne ni te presser, vers le félin qui vient d'attérir près de toi. Avec un sourire glacial, tu t'assois, sans peur, sans gêne, sans rien en fait.

« Les fleurs dissimulent les odeurs néfastes, comme la tienne d'ailleur, c'est une raison pour laquelle je pense que tu ne devrais pas jouer là dessus. Que viens tu faire ici, chat de Clan ? »

Tu as presque craché le mot 'clan'. Non, non, tu détèstes juste tout les félins qui appartiennent à un clan. Tous, sans exeptions. A cause d'eux tu as perdue ta moitié, ton autre. Ta vie, aussi, ton innocence, ton humanité. En fait, à cause d'eux, tu as perdue tout ce qu'il restait de valeur chez toi. On en voit aujourd'hui le resultat... Ton ton est affreusement neutre, ton regard juste haineux, mais noir, inexpressif.

^~

» ~ Petit trie dans les RP !!